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    Les frères Bouclier

      

    Un grand coup de Bouclier a ouvert

    la saison

     

    Les frères Bouclier

    Avec les Frères Bouclier, Hélios a présenté, samedi, un spectacle exceptionnel
    pour son premier rendez-vous. © Peyraud Myriam

     

    Visiblement ému, Hervé Leprêtre, président d'Hélios, est venu frapper les trois coups de la programmation 2017 en remerciant tous ceux et celles qui ont œuvré et qui travaillent pour que ce projet aboutisse. La première d'Hélios fut un coup de maître qui en annonce bien d'autres.Hervé Leprêtre et son équipe se sont engagés à ne présenter que des spectacles auxquels ils ont assisté. Ils ont vu les frères Bouclier à Orcival et ont craqué pour ce merveilleux duo comme l'a fait la salle, comble, pendant plus d'une heure, le temps que les deux jeunes musiciens suisses portent sur leurs instruments toute la beauté du monde.

    On ne sort pas indemne de la vieille grange quand on a été poursuivi par les éclairs et la foudre de Vivaldi. Avec Astor Piazzola, c'est l'amour fou, l'amour passionnel qui noue le violon et l'accordéon entre passion et rupture italo-argentine, exubérante et fière. Ici, la musique se frise les moustaches à la Dali sur des courbes onduleuses. Avec Zolotarev, les frères Bouclier font bouger le sol, ils le font danser, l'accordéon et le violon ne sont plus qu'une fuite en avant pour ne pas perdre le fil de la beauté de la nature qui s'échappe en un bouillonnant tourbillon.

    Dimitri Bouclier a pendant un long moment continué, seul, à nous jouer un cinéma pour accompagner les clairs obscurs de Claude Lelouch. Avec Voïtenko, le public a appris à rêver les yeux ouverts. Le « Tango pour Claude » de Richard Galliano a servi de support à la chanson « Vie violence » de Nougaro et il faut se faire violence pour ne pas chanter sur l'interprétation sublime des Frères Bouclier « La terre et l'eau, l'air et le feu, forment un complot, ça saute aux yeux ». Et l'« Hiver » d'Anton Shalaïev a mis une dernière fois le feu dans la cheminée avant les rappels et de chaleureux applaudissements.

     

    Article de Myriam Peyraud

    Publié le 08/06/2017 sur La Montagne